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 L'éveil du Sorcier

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Hadar-Amal

Hadar-Amal


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Triomphe : 35
Date d'inscription : 27/09/2014

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Objectif de Triomphe: Siphonner de l'énergie vitale ou magique pour se renforcer.

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MessageSujet: L'éveil du Sorcier   L'éveil du Sorcier EmptyDim 28 Sep - 22:47

Tel un songe éternel, tel une histoire piètrement écrite, tel le racontar de l'idiot du village, le rêve est un étrange et curieux phénomène. On y est happé et enveloppé tel un corps dans une réalité alternative, on découvre un monde nouveau de sensations et de nouveautés. La stimulation, la peur, la joie, la haine... C'est par le rêve qu'on se découvre soi-même et que l'introspection prend un sens bien plus concret. Et pourtant, ce rêve-la n'a rien en commun avec les autres, car tout y semble si réel et si palpable qu'on s'y confondrait avec le domaine de l'existant. Les alentours sont sombres et infinis, et le Sorcier se tient sur une plate-forme vide et éclairée par une lumière supérieure, seul, observant ses alentours. Rien ne semblait familier ici, et c'était en solitaire qu'il méditait sur sa présence dans ce lieu.

Et pourtant la réflexion fut de courte durée : peu de temps après, alors qu'il avançait d'un pas, les ombres semblaient se mouvoir. Il n'était pas seul, et quelque chose de sombre l'entourait. Des démons intérieurs, des souvenirs, des mémoires... Ce genre de chose, il les connaissait bien. En face de lui se trouvait son épée spectrale, qu'il prit lentement. La lame reconnaissait son propriétaire, et lorsqu'il la prenait, cette arme devenait comme transcendante, translucide, luminescente, tel un objet coincé entre deux mondes. Mais à peine eut-il le temps de prendre son unique allié de confiance en main que les ombres mouvantes prirent une forme bien différente : le Sorcier ne craignait rien en ce monde, car il n'était attaché à rien. Mais si une seule chose pouvait bien être dangereux pour lui, c'était ce qui se trouvait face à lui : ce n'était autre que lui-même. Ses mouvements étaient étrangement dupliqués par la créature face à Hadar-Amal, et chacune de ces mimiques agaçantes l'éloignaient d'une issue potentielle.

Dans un premier temps, la violence semblait futile et inutile, mais peu après, cette chose qui le dupliquait commençait à l'indisposer dans une certaine mesure. Mais alors qu'il faisait un moulinet et tentait de donner un puissant coup d'estoc avec son épée, cette dernière ricocha contre celle de son double qui avait exécuté exactement la même botte. Ce fut avec une surprise certaine alors qu'il rengaina son arme et regarda patiemment l'entité qui se dressait face à lui, et qui parlait d'une voix peu familière au Sorcier.

« Quel genre de droit à la vie un être aussi malfaisant peut prétendre avoir... ? Les autres ne sont que tes outils, dont tu crois bon te servir. »

Ce fut alors un rire macabre qui accueillit la créature qui répliquait chacun de ses mouvements... Mais ce rire ne fut pas répliqué par la chose, qui restait stoïque en l'observant se tordre sous l'hilarité, visiblement peu affecté de manière négative par les dires de la mimique.

« N'est-ce la pas la définition même de la puissance ? »

Mais alors qu'il finit sa phrase, son double disparut, laissant place à un spectacle bien étrange : face à lui étaient présents sept animaux. Le premier était un cheval, fier et droit, qui grattait le sol de son sabot. Le second était un taureau à l'air enragé qui le survolait du regard avec hargne. Le troisième n'était autre qu'un singe qui tenait une pépite d'or dans sa main, la protégeant au péril de sa vie. En quatrième était visible un cochon gras et sale, sur le dos duquel était visible un koala endormi profondément. Le sixième animal était une chauve-souris tourbillonnant dans les airs et enfin, le dernier et probablement le plus visible de tous, c'était un cerf qui le fixait avec un intérêt certain dans les yeux et qui ne le lâchait pas du regard.

Après quelques secondes, tous disparurent, et c'est alors que son regard se posa sur le vitrail sur lequel il se tenait : un escalier était apparu juste en face de lui, et le vitrail avait rougi, tel teinté de sang. Il s'avança et monta les marches, se trouvant sur un nouveau vitrail. Celui-ci représentait un homme hautain aux pieds duquel se trouvaient des hommes semblant l'implorer. Le cheval se trouvait face à lui, et sa stature était droite et impassible. À peine eut-il fini de monter les marches que le cheval se déforma, son cou s'allongeant et ses sabots formant des jambes et des bras, prenant la forme d'un monstre hideux et haut, très haut, surplombant le Sorcier alors qu'il le toisait du haut de son très long cou, un marteau apparaissant dans ses mains

« Un être si inférieur ne peut pas mériter de vivre. Il est presque de mon devoir de souffler des choses si pathétiques en dehors de ce monde ! »

Le monstre l'attaqua alors, envoyant un puissant coup de marteau vertical que le Sorcier stoppa net en utilisant sa magie pour faire s'effriter son marteau qui ne devint alors que poussière. C'est alors qu'il attrapa son épée et envoya un coup sec qui trancha le cou de la bête, qui se vida de son sang sous ses yeux, fondant littéralement sous la forme d'ombres alors que son sang imprégnait le vitrail qui rougissait à vue d'oeil. Un nouvel escalier était ouvert, et Hadar-Amal le monta calmement, se retrouvant sur un nouveau vitrail qui, cette fois, représentait un barbare conquérant surplombant une colline d'ossements.

Face à lui se trouvait le taureau, qui se transforma alors en une bête mi-humaine, mi-animale, semblable à un Minotaure armé d'une grande hache. Ce dernier hurla et chargea l'homme masqué qui, bien que surpris, parvint à se téléporter juste derrière lui. Malgré un premier coup d'épée paré par la bête sans efforts, il prit un coup du manche de l'arme dans le torse, reculant légèrement. Alors que la chose préparait une nouvelle frappe de son arme imposante, le Sorcier envoya une flamme sur le Minotaure, un feu verdâtre et impie qui ne semblait pas s'éteindre. Dans un hurlement effroyable à glacer le sang des plus braves, la créature se consuma dans les flammes jusqu'à la mort avant de fondre en une masse d'ombre et de cendres. Un nouvel escalier formé, le Sorcier s'y aventura et découvrit un troisième vitrail qui n'était autre qu'un homme dont le corps n'était formé que d'or pur.

Le Singe se trouvait face à lui, mais il ne semblait pas réagir à sa présence. À peine fit-il un pas vers l'animal que ce dernier se mit à crier en sa direction, s'éloignant. Après un autre pas, l'animal semblait grogner de plus en plus fort, et un dernier pas finit par le faire crier, tenant la pépite d'or dans ses mains.

« Non, non, non ! Tu viens voler mon trésor, espèce d'ordure, tu ne l'auras jamais ! »

Ce fut après un ricanement non contenu et sinistre que le Sorcier se permit de répondre à l'animal visiblement très attaché à son bien :

« Tu préférerais mourir, ou me donner ça ? »

Le Singe lui sauta alors dessus et lui griffa le masque, avant d'être repoussé par un revers du bras. Le Sorcier, agacé par ce comportement, envoya un éclair noir que le Singe évita avec agilité. Toutefois, Hadar-Amal avait plus de ressources que cela, et alors il s'approcha pour lui parler calmement.

« Très bien. Tu as gagné, alors je vais te donner mon masque. »

Le Sorcier disparut alors, laissant son masque derrière. Le Singe se rua dessus pour le mettre, mais tout juste le mit-il que son esprit faible fut écrasé par celui du Sorcier, fondant en ombres avant que rien ne reste de l'animal. Une fois reformé, le Sorcier put voir un nouvel escalier apparaître, le menant vers un nouveau vitrail qui, lui, représentait un homme gros, gras et ventripotent. Face à lui, le cochon se tenait et ne bougeait pas d'un poil. Hadar-Amal le regarda, haussant un sourcil, curieux de cette rencontre bien inattendue qui devenait de plus en plus suspecte et étrange.

Le Cochon se mit alors à grossir, de plus en plus, prenant de plus en plus de place sur le vitrail. Bientôt, le Sorcier ne pourrait plus tenir et tomberait si cela continuait... Mais alors il lui perça le ventre, et une nuée de cochons de plus petite taille se mirent à sortir, comme si le cochon n'était qu'un grand ballon de baudruche rempli de porcs sales et couinants. Lorsque cet événement troublant fut passé, l'homme se retourna et fit face à un boucher qui tenait deux hachoirs et semblait vexé, énervé.

« Tu as fais fuir mes cochons, monstre... ! »

Alors Hadar-Amal fit deux pas vers lui en haussant les épaules, répondant d'un ton clair si propre à ses intentions fourbes et trompeuses

« Eh bien, boucher, ces cochons étaient tous sales et immangeables. En échange, je te propose un porc, le plus beau de tous, et tu pourras le dévorer à ta guise ! »

Il fit alors apparaître un repas, face au boucher, un magnifique porc cuit à la broche. L'homme se rua dessus pour le dévorer, mais alors qu'il avalait une troisième bouchée de la cuisse du porc, il devint livide, blanc, et tomba sur le sol, raide mort. Il avait ingéré un poison mortel qui avait fait exploser son cœur, et sa vie s'était éteinte alors qu'il fondait en ombres dans le sol. Un nouvel escalier s'ouvrit, et le Sorcier s'y aventura pour découvrir un vitrail représentant une horloge cassée. Face à lui, le paresseux était la, et il dormait.

Cependant, plus le sorcier bougeait et s'excitait, plus ses forces l'abandonnaient alors qu'il cherchait à se défaire de cet animal. Alors, au bout d'un instant, il choisit la méditation. S'allongeant sur le sol froid du vitrail, il sembla comme méditer, et dans son esprit léthargique apparut un homme en armure qui se tenait face à lui, mais il dormait. Dans son "rêve" qui semblait très réel pourtant, Hadar-Amal plongea son épée jusqu'à la garde dans sa poitrine et se réveilla immédiatement : le Paresseux avait disparu, et un escalier était apparut vers le prochain vitrail : c'était, cette fois-ci, une courtisane portant une magnifique robe rouge. Face à lui, la chauve-souris se posa sur le sol, avant de se transformer en une sublime créature. C'était une femme aux oreilles pointues et à la peau blême, presque grisâtre, dont les canines étaient aiguisées. Elle semblait farouche au départ, mais alors que le Sorcier rangea son épée, elle sembla tout de suite plus disposée.

La créature s'approcha de lui, entièrement nue, avec un regard séduisant qui se plantait dans les yeux rouges visibles derrière le masque du Sorcier. Ses mains passaient sur le corps froid du Spectre, mais alors qu'elle approchait sa bouche de son cou, canines en avant, ses yeux s'ouvrirent en grand : insensible à ses avances et à sa séduction presque d'ordre magique, Hadar-Amal avait plongé son gantelet pointu dans sa poitrine, avant de le retirer, la laissant morte sur le sol.

« On ne peut atteindre le cœur de ceux qui n'en ont que faire. »

La créature fondant dans les ombres, un escalier se dressait de nouveau face à lui, le laissant découvrir le vitrail suivant qui représentait un homme entouré de plusieurs autres hommes plus modestes qui le regardaient tous avec envie et jalousie, comme si cette personne au centre disposait de la plus grande chance dont on puisse rêver. Le Cerf le toisait alors, puis il lui hurla dessus

« Donne-les moi... Donne moi tes pouvoirs ! »

Il semblait très insistant et le Sorcier laissa alors une idée germer dans son esprit. Il avança son bras, et au creux de sa main, un orbe apparut. Il le fixa alors, défiant le Cerf du regard, restant statique.

« Dans ce cas, je vais te défier. Si tu prend cette orbe de mes mains, je te léguerais tous mes pouvoirs et tu seras un grand mage noir. »

Le Cerf sembla hésiter, observant l'orbe. Il s'approcha de quelques pas, semblant chercher à l'entourlouper. Il faisait quelques pas de côtés, le fixait, puis il se jeta sur l'orbe... avant d'envoyer un coup de sabot cinglant au Sorcier qui recula sous le choc. Le Cerf eut alors dans l'idée d'attraper l'orbe dans sa bouche, mais à peine cela fut fait que l'Orbe s'éclata sous de milliers éclats de verre, alors que la bête hurlait, blessée, fondant à l'état d'ombre dans le sol, disparaissant. Face au Sorcier qui récupérait du coup de sabot se trouvait un dernier escalier, plus large, qui menait à un dernier vitrail : et en bas, en guise de motif, c'était lui. Il était de nouveau face à lui-même, et une voix résonnait. C'était la même voix que tout à l'heure : féminine, assurée et fière.

« Tu as vaincu des démons qui te hantent depuis ta naissance, et pourtant, ils sont tous à la fois si lointains et présents... »

Bien que cette voix ne semblait un chouilla familière, le Sorcier ne releva rien de particulier. Mais il n'eut pas le temps de répondre que son "double" poursuivit, entamant une première question.

« Comment réagirais-tu si tu retrouvais une nouvelle personne capable de résister à ton emprise ? Et ce peu importe la durée pour laquelle il te porte ? »

À sa propre grande surprise, le Sorcier n'hésita pas longtemps avant de trouver une réponse qui venait du fond de sa pensée, sans tromperie et sans altération de son orgueil personnel.

« Ce n'est arrivé qu'une fois, et ça n'arrivera pas une deuxième fois. Mais dans l'idée... Cela serait excitant. Revivre de nouveau la vie de quelqu'un d'autre, partager ses mémoires, puiser dans sa tête et patienter en l'attente du jour où je pourrais le vider de son essence vitale. Mais personne n'égalera Ayna, mon ancienne porteuse. »

Cette réponse fit naître chez lui un étrange sentiment de déjà-vu, comme s'il passait à côté de quelque chose d'essentiel qu'il avait déjà vécu mais qu'il lui était impossible de mettre la main dessus. Une autre question suivit, sans qu'il puisse prendre le temps de réfléchir plus profondément.

« Possèdes-tu un certain désir qui alimente cette soif de pouvoir ? Ou est-ce juste l'envie de puissance pour la puissance en elle-même ? »

La réponse ne tarda pas, et le Sorcier parlait avec ce trouble léger qui l'empêchait de réfléchir complètement à une manière de détourner sa réponse.

« Trahir, ou être trahi. Telle est la question... Le pouvoir, c'est la vie. Le reste n'est qu'une désillusion bête et tragique qui sépare les idiots et les faibles des autres. »

Une dernière question vint l'assaillir, sans qu'il puisse pondérer l'impact de sa réponse.

« En plus d'une puissance alors illimitée, aurais-tu la curiosité d'une autre essence de la vie ? Un autre objectif ? »

Ce fut la première question qui eut un impact sur lui, alors qu'il répondit après quelques secondes de réflexion.

« Ayna. J'ai vécu quatre ans avec Ayna. Son âme est encore quelque part, et un jour, elle sera à mes côtés comme j'ai été aux siens. Son courage était fort, mais il l'a tué, et il est de mon devoir de lui donner le temps d'exploiter sa force. Les êtres forts méritent l'éternité et le pouvoir. »

À peine ces questions furent finies que son double s'approcha de quelques pas, avant d'ôter son masque. Derrière cette créature se trouvait son ancienne porteuse : Ayna, une cicatrice au visage, souriant lentement en le regardant dans les yeux. Jamais encore Hadar-Amal n'avait ressenti un tel électrochoc au cœur, comme un sentiment qu'il ne connaissait pas encore très bien et qu'il n'identifiait pas. Cette réaction inconnue avait beau être positive, elle lui faisait également peur : comment un être comme lui pouvait-il se réjouir de quelque chose d'aussi futile que de telles retrouvailles ? Sa main avança lentement vers son visage, et à peine elle se posa qu'une fraction de seconde il put ressentir une sensation chaude qui envahit tout son corps, avant que son double ne vole en éclats tel un vitrail fragilisé se cristallisant dans les airs. Cette chaleur sembla l'animer un instant, comme si son corps Spectral et terrifiant redevenait vivant l'espace de ce très bref moment, puis le néant. Le froid.

La seconde suivante, il était dans un bois, allongé sur le sol, ouvrant les yeux et son corps disparaissant pour laisser place à son masque et son jeu de tarot. Ces souvenirs étaient très clairs dans sa tête : tout cela était bien plus qu'un rêve. C'était une vision. Une vision qu'il interprétait comme un message... Au milieu de ce bois, des bruits de pas résonnaient... Des gens s'approchaient. Et sa "vie" reprenait son cours.
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