Alice Lidell - Princesse au coeur partagé ! [En cours]

Distance et rapproché mais assez agressif.

Protéger les mondes/Vaincre Abnegatio/Se libérer de cette dualité temporelle.

Alice Lidell est l’une des sept princesses de cœur. L’une de ses personnes qui possèdent un cœur de pure lumière, capable de faire apparaître Kingdom Hearts, le cœur de tous les mondes. Alors oui, vous pensez connaître l’histoire de cette charmante demoiselle blonde et vous n’avez pas totalement tort. Néanmoins, vous êtes à des années-lumière de la vérité. Cette histoire a commencé il y a peu. Une jeune londonienne se pose des questions sur l’absurdité de son monde et se réfugie dans le Pays des Merveilles, un monde créé de toutes pièces, reflet de tout ce qu’elle pouvait imaginer de plus fou. Un chat qui parle, un chapelier et un lièvre qui adore prendre le thé, une reine autoritaire au possible qui impose son pouvoir sur tout le monde. Oui oui, vous connaissez tous cette histoire, je sais. Malgré elle, elle découvre l’existence des autres mondes lors de son enlèvement orchestrée par Maléfique. Elle finit par prendre conscience de son véritable pouvoir et aide Sora à endiguer la progression des Ténèbres sur les mondes. Suite à la victoire de la lumière sur les Ténèbres, la jeune demoiselle rejoint son monde d’origine, forte de cette nouvelle expérience et quitte le pays imaginaire, ayant compris que le monde était autrement plus complexe et moins absurde que ce qu’elle croyait.
Alors oui, vous connaissez cette histoire… Mais ceci n’est que le début… Ou plutôt la fin… Enfin, tout ceci est difficile à dire quand on joue à perdre du temps ! Les années ont passé depuis et voilà qu’une nouvelle menace survint. Abnegatio… Les distorsions temporelles ! Des mondes commencent à être touchés et le Pays des Merveilles fut gravement atteint par ce mal. Les Discordians vidèrent ce monde de toute sa substance, le modifiant en profondeur. L’histoire d’Alice fut totalement détruite et remodelée, tout cela parce qu’une modification temporelle avait été causée. Une chose en était devenue une autre et tout avait été modifié !
Revenons à l’instant où tout a commencé… Une nuit comme une autre à la maison Lidell mais voilà cette fois-ci, la cheminée était restée allumée. Cette toute petite chose causa le plus terrible des accidents. La cheminée de la bibliothèque crépitait doucement pendant la nuit puis le bois craqua et une braise encore chaude atterrit sur l’un des journaux entreposés dans la pièce. La catastrophe ne se fit pas attendre. La maison prit feu rapidement, devenant un gigantesque four pour ses habitants. L’odeur de la fumée tira la jeune fille de son sommeil. Dès qu’elle comprit la situation, elle tenta d’aller prévenir ses parents. Lorsqu’elle ouvrit la porte de sa chambre, elle fut assaillie par une brusque montée de température. La fumée obscurcissait sa vision, la fumée la faisait tousser mais elle tenta tout de même d’aller sauver sa famille. Cependant, le plafond s’était effondré et les débris brûlants empêchaient la jeune fille de rejoindre ses parents et la sortie de la maison. Il restait encore sa grande sœur dans la chambre d’à côté. Elle se précipita sur la porte pour l’ouvrir mais elle était fermée à clé. Alice frappa de toutes ses forces sur la porte mais elle n’eut aucune réponse. Elle tenta même de l’ouvrir par la force mais elle n’y parvint pas. La petite fille s’effondra en pleurs devant la porte de la chambre, attendant que l’incendie la prenne à son tour.
Mais la délivrance tant attendue n’arriva pas… Les pompiers arrivèrent dans la maison quelques minutes après et emmenèrent la jeune fille hors de la maison en train de brûler. Cette dernière criait pleurait, se débattait de toutes ses forces pour les empêcher de l’emmener mais elle ne pouvait rien faire de plus. Une petite fille contre un pompier… La bataille était perdue d’avance…
C’est ainsi qu’Alice Lidell devint une orpheline, recueillie par l’orphelinat de Londres. La perte de sa famille l’avait plongé dans un profond mutisme. Elle ne mangeait presque plus, ne prononçait plus un mot et la jeune fille passait ses nuits à pleurer. Tout ce qu’elle entendait était semblable à des murmures… Le psychiatre en charge de la demoiselle lui préconisait de lire des histoires, de jouer avec des gens de son âge. Lire des histoires… Elle aimait beaucoup les contes… Les animaux doués de paroles, la magie… Puis cela s’était fait comme ça… La naissance du Pays des Merveilles… Un refuge pour une jeune fille perdue… Elle s'enfuit alors de l'orphelinat dans l'espoir de trouver ce monde magique et elle finit par y arriver ! Un monde créée par ses propres envies ! Ce monde était devenu semblable à la psyché d’Alice, beaucoup plus ravagé et obscur. Ce fut dans cet endroit qu’Alice grandit, un monde familier qui l’avait rendue plus forte. Elle était capable de manier les armes et de se défendre… Le Pays des Merveilles était devenu un monde dangereux… Alice avait elle-même changé... Mais parfois, elle se rappelait de son ancienne existence… La vie paisible qu’elle aurait pu avoir… Pour le reste, tout avait eu lieu comme dans son ancienne vie. Enlevée par Maléfique pour ouvrir l’accès à Kingdom Hearts, endiguer la propagation des Ténèbres. Mais cette fois, elle avait combattu les sans-cœurs…
Puis le temps avait passé et le Pays des Merveilles ne lui suffisait plus… La découverte des autres mondes avait attisé sa curiosité puis elle sentait que le danger n’avait pas disparu. Elle n’allait pas rester sur place comme une demoiselle en détresse ! Elle savait se battre ! Mais le problème était de trouver un moyen de quitter son monde… Alice était la seule à se rendre compte que son monde avait été victime d’un déplacement temporel. Il lui arrivait parfois de se rappeler de son ancienne existence… Cela lui permettait de voir et de combattre les Discordians qui avaient assiégé son monde. Heureusement, ces derniers étaient faibles mais ils avaient déjà fait tant de dégâts… Ils avaient même ouvert des portails spatio-temporels. Ignorant ce qui allait lui tomber dessus mais ne pouvant rester ici davantage, Alice plongea dans ce vortex à la destination inconnue.

Depuis combien de temps Alice se trouvait dans cette pièce crasseuse avec des barreaux aux fenêtres, un matelas défoncé comme lit et deux trois livres de comte ? Elle n'avait jamais vraiment su, elle n'avait jamais vraiment compté. Elle se souvenait de ses allers et venues dans les couloirs de ce manoir... Elle se rappelait avoir lu les histoires qui trônaient dans les étagères encore et encore... Cette jeune londonienne se sentait pas du tout à sa place dans cette chambre, dans cet orphelinat, dans ce monde complètement dingue. Ce monde qui lui avait retiré sa famille sans la prendre elle, ce monde qui l'avait rejeté, ce monde dont elle s'était exilée d'elle-même. Cependant, elle savait que le paradis auquel elle aspirait tant n'était pas une chimère ! Elle l'avait vu dans ses rêves... Un autre Alice, une jeune fille heureuse et blonde qui lui ressemblait pourtant tellement. Parfois, elle avait l'impression qu'elles étaient la même personne pourtant cette fille était si pure et innocente comparée à la jeune fille qui se tenait assise dans cette chambre à fixer le mur sans bouger. Dans ce monde coloré, les chats souriaient et parlaient, les lièvres prenaient le thé avec des hommes chapeautés et les oiseaux chantaient ! Ce monde n'attendait qu'elle... Elle y retrouverait sa place ! Il ne lui manquait plus qu'à trouver comment s'y rendre.

Soudainement, un étrange chat gris apparut sur la commode. Il était différent du chat rose qu'elle voyait en rêve, lui aussi souriait mais ses dents étaient tâchées de sang, il n'avait que la peau sur les os, son sourire inspirait le malaise et ses deux yeux jaunes inspirent la malice. Il se mit alors à parler à la jeune femme.

Alors Lidell, toujours à broyer du noir... Le choix est pourtant si simple, qu'est-ce que tu attends ?

Mais qui es-tu ? Et comment es-tu arrivé là ?

Ma chère enfant... Tu sais très bien qui je suis... Je suis toi comme tu es moi ! Mais si tu veux me donner un nom, appelle-moi Cheshire... Le chat disparut puis réapparut juste à côté de la demoiselle. Comment n'est pas vraiment la bonne question jeune fille ! Tu devrais te demander pourquoi...
A bientôt Lidell ! N'oublie pas que la lumière est au fond du trou !

Un dernier sourire et le chat disparut sans un bruit. La jeune fille resta encore un long moment à regarder le mur en se demandant ce que pouvait bien vouloir ce bien étrange animal. Pourquoi fallait-il que les chats parlent toujours en énigmes ? Elle ne cessa de se passer les paroles en boucle dans sa tête. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien attendre ? La joie ? Non, il ne fallait pas être stupide... La joie était hors de sa portée maintenant ! Ce qu'elle recherchait, c'était un monde où elle serait à sa place ! "Tu devrais te demander pourquoi..." Pourquoi était-il arrivé là ? Tout ceci n'avait aucun sens... Ce monde était fou, elle-même devenait folle ! Plus rien n'avait de sens... Elle devait trouver un sens à tout ceci ! Voilà pourquoi il était venu ! Pour lui donner sens... Ce chat voulait-il la sauver ? Cheshire avait dit que la lumière était au fond du trou... Mais ça ne voulait rien dire...
Elle entendit alors la porte s'ouvrir et une gouvernante se dirigea alors vers elle. La gouvernante invita Alice à aller voir les autres enfants. La jeune fille avança lentement vers le salon sans parler, regardant droit devant elle, sans faire attention aux autres. Elles entendaient les enfants discuter autour d'elle mais à ses oreilles, leur langage était incompréhensible... Son regard se fixa alors sur la porte de sortie encore entrouverte et tout à coup, les paroles du chat de Cheshire résonnèrent en elle.
"Le choix est pourtant si simple, qu'est-ce que tu attends ?".

Sans prévenir, la jeune fille se mit alors à courir en direction de la porte qu'elle ouvrit à la volée. Elle continua à courir à travers les rues au hasard, courant pour sa liberté. Elle pouvait entendre des éclats de voix derrière elle mais cela ne l'arrêta pas. Elle courut sans s'arrêter jusqu'aux limites de la ville où elle tomba par terre, essoufflée. Sa robe noire et blanche fut couverte de boue mais elle s'en fichait... Elle l'avait fait ! Elle l'avait fait ! Elle était partie... Elle avait quitté cette prison dans laquelle elle était depuis si longtemps ! En se relevant, elle remarqua alors un étrange lapin blanc avec un chapeau, une redingote rouge et une montre à gousset qui lui fit un signe avant de courir dans les champs. Sans y réfléchir, la jeune fille suivit la créature qui la mena jusqu'à un terrier. Les dernières paroles du chat lui revinrent à l'esprit et la jeune femme se pencha en direction de l'ouverture. Malheureusement, sa main glissa et la demoiselle tomba tête la première dans ce trou sans fin. Durant sa chute, ses vêtements rapiécés noirs et blancs se transformèrent une magnifique robe bleue avec un tablier blanc. Ses chaussures devinrent alors des bottes hautes en cuir et ses cheveux tombèrent sur sa nuque, beaucoup plus longs qu'auparavant.
Lorsqu'Alice toucha le sol, elle se trouvait dans un monde des plus différents. Tout était verdoyant, des cascades coulaient tout autour d'elle, des papillons virevoltaient autour d'elle et un chat aux yeux jaunes la regardait debout sur une fleur géante.

Bienvenue chez toi Lidell ! Ceci est le Pays des Merveilles mais méfie-toi... Ce monde abrite des choses plus dangereuses que ce que tu pourrais imaginer... Prends garde à toi chère enfant !

Je n'ai pas peur le chat ! Dis-moi seulement ce que je dois faire !