Kingdom Hearts Memento
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 L'éveil de Fantoche.

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Fantoche
L'Idée aux deux Roses
Fantoche


Pseudo Heaven : Gromnax - Xelcesté - Yrredry - Neo - Ambre/Pluie
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Objectif de Triomphe: Preuve d'Existence

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MessageSujet: L'éveil de Fantoche.   L'éveil de Fantoche. EmptyJeu 31 Juil - 23:07


Tout d'abord, il y a ce froid intense qui s'infiltre dans votre chair et qui vous griffe les os. Ce froid vous endort, vous assomme et vous tire peu à peu vers l'inconscience... Jusqu'à ce que votre corps, votre instinct, vous hurle de vous réveiller, de vous lever précipitamment. De vivre.

Et d'un coup, le froid disparaît. Une sorte de crayonné blanc vient esquisser le sol qui apparaît sous vos pas, et vous ne comprenez rien à ce qu'il se passe. Vous avancez, légèrement à tâtons, regardant de manière étonnée les lignes crayonnées qui se dessinent au fur et à mesure de vos pas. Puis, au bout, vous apercevez une longue tige hérissée d'épines. En la suivant, elle forme un gigantesque cercle duquel on ne peut s'échapper. Cette tige sépare ce palier étrange, sombre, vitreux, des ténèbres sans consistance qui l'entourent. Je suis piégé.

En me baladant dans ce lieu qui m'est inconnu, j'arrive à définir les formes que ces vitraux représentent : Le palier circulaire présente un fond de ténèbres et de lumière, entouré de dix-neuf, probablement vingt-et-unes formes de roses bleues et noires. Un autre cercle est présent, tâché de noir et de blanc, et présente à son tour sept certes imagés. Les six cercles extérieurs montrent des formes florales, colorées quelques fois de bleu, d'autres de noir. Le cercle central, lui, présente le motif du yin et du yang, décoré à mes couleurs et mes motifs. Enfin, une silhouette, que je devine être la mienne, semble se reposer sur les roses.

Je me place au centre du cercle le plus intérieur, entouré des autres formes florales. Je m'assieds, visiblement bloqué, attendant que quelque chose me permette de progresser. Je n'allais pas attendre longtemps.

Un tremblement soudain manque de m'assommer. Je me retiens, appuyé sur mes avant-bras, tentant de lutter contre cette force qui me propulse vers le bas. Autour de moi, dans chacun des cercles, des socles blancs immaculés apparaissent. Une rose vient s'enrouler autour de chaque socle, avant de pendre telle une branche de saule vers l'objet qui s'y retrouve posé. Sous la rose rouge se trouve une bien étrange épée. La rose jaune abrite un sceptre semblant doté d'un pouvoir sans limite. La rose orange, elle, désigne un bouclier semblant à toute épreuve. Mais ça n'est pas tout. De l'autre côté, une rose blanche montre un arc, une rose verte protège un autre sceptre, cette-fois ci semblant fait d'ivoire. Enfin, la dernière rose, portant la couleur homonyme, entoure le socle protégeant la dague.

Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe et recule légèrement. Puis, je m'arrête. Je commence à entendre cette voix... Ou plutôt ces voix, qui me parlent.

« L'heure est venue de t'éveiller...
- De quitter ton monde illusoire et vain.
- De, toi aussi, tenter ta chance parmi les Penseurs. »

Monde... Illusoire ? Penseurs ? Quitter mon univers ? Je comprends de moins en moins ce qui arrive. Je sens peu à peu mon souffle s'accélérer sous l'effet du stress...

« Que... Qui êtes-vous ? »

« Tu es une pensée. Tu n'es rien d'autre que l'un des innombrables bribes de pensée que produisent les Autres.
- Les... Les autres ?
- Les Penseurs. »

Ce mot revient à nouveau, mais je ne comprends toujours pas. Où est mon univers, calme, serein ? Pourquoi m'en a-t-on arraché, et qu'est-ce qu'on essaye de me dire, enfin ? J'ai beau y réfléchir, ces questions restent sans réponse...

« Tu n'existes pas. Tu ne portes aucun nom, aucun genre, aucun âge. Tu n'as aucune identité. Tu n'es qu'une Pensée, un Concept.
- Et... Et pourquoi devrais-je vous croire ?
- Comment t'appelles-tu ? »

La violence de cette réponse me laisse sur le carreau. Mon regard, jusqu'ici levé vers les cieux – là d'où je supposais entendre venir les voix – se pose alors vers le sol. Une seconde passe, puis deux. Je cherche une réponse, au plus profond de ma mémoire. Trois, quatre, cinq...

Rien.

Je lève un regard effrayé vers ce qui me semblait être le ciel. J'entrouvre les lèvres, tente de prononcer quelque chose, mais rien ne sort. Seuls des petits gémissements, embryons inachevés de syllabes, sortent de ma bouche, pour mourir la seconde suivante dans le silence.

« Pour le moment, tu n'es rien. Tu n'as aucune histoire, et c'est à partir de zéro que tu vas devoir te construire.
- Prends cela comme une chance. »

Je n'arrive plus à associer des mots aux émotions qui me viennent. J'oscille entre des sentiments opposés, et je ne comprends rien à ce qui se passe dans ma tête. Ma vue se brouille en même temps que mes esprits. L'une des voix me sort de cette spirale d'incompréhension.

« Pour t'aider à démarrer dans la vie, nous avons décidé de te faire un cadeau.
- Tu as le droit de prendre deux des objets qui t'entourent. »

Je me lève maladroitement, je peine à tenir debout. Je passe mon regard troublé sur les artefacts qui me font face. Piégé dans l'incertitude, je m'en tiens au hasard et attrape, les yeux plus clos qu'ils n'en avaient besoin, l'épée et le bouclier qui trônaient côte à côte. Dans les ténèbres, je me persuade sentir un sourire dirigé vers moi.

« Cependant, tu l'apprendras très vite, tout a un prix dans ce bas-monde. Tu nous a pris deux de nos artefacts : Quels sont les deux que tu nous abandonnes, en échange ? »

Je soupire de désespoir et reprends mon balayage visuel. D'un coup d'épée, je fis disparaître dans les ténèbres l'arc, que je ne comprenais pas, et la dague : En effet, à quoi bon posséder une dague et une épée ?

Le rire que j'entends me fait froid dans le dos. Déglutissant, je m'avance vers le chemin qui s'élève dans les ténèbres, et qui me mène... Au même endroit ?!

Ce lieu défie les lois de la logique, et cette étrangeté commence de plus en plus à m'effrayer.

Les socles ne sont plus là. À la place, une petite dizaine de créatures noires, aux yeux jaunes globuleux, commencent à fourmiller tout autour de moi.

Conscient que ces choses ne me veulent pas du bien, je prends mon épée et mon bouclier en main et me mets en garde. Une lumière surgit alors des deux objets, qui se transforment en un duo d'épées courtes, l'une noire, l'autre bleue.

« … Qu'est-ce que »

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase que l'une des créature me bondit dessus et me propulse au sol. Mon dos me fait terriblement mal, et le coup que la bête m'a donné au ventre me procure une sensation plus désagréable encore. Je détruis la créature d'un coup d'épée et me relève, plié en deux, m'appuyant sur l'une de mes armes. Je vois deux autres de ces créatures me sauter dessus : Je cligne des yeux, et sans vraiment y avoir pensé, me retrouve un mètre plus loin, derrière elles. Je ne réfléchis pas et envoie un coup tournoyant qui renvoie ces créatures des ténèbres d'où elles viennent. Les ténèbres qui s'en échappent se mêlent quelques instants à la poignée de pétales que j'ai laissée derrière moi en me téléportant, avant de faner dans le néant.

Conscient de la capacité d'un tel coup contre une multitude de petits ennemis comme ceux auxquels je dois faire face, je fais une fente vers celles-ci, puis tourne sur le pied que j'ai élancé vers l'avant, encore accroupi, tranchant de ma lame les créatures qui retournent à leur univers d'ombre. Je me relève, le dos endolori et le ventre meurtri, encore plié et grimaçant sous la douleur.

Et d'un coup, ces abominables sensations de douleur s'effacent. Comme si ce combat n'avait jamais eu lieu. Je reste bouche bée.

Les deux voix sont revenues.

« Te penses-tu plus proches des êtres humains avec un cœur ou de ceux qui en sont dénués? », annonce la première.

Un cœur... Je cligne des yeux. Mon esprit se met en marche, analyse la question. Le cœur, c'est ce qui doit permettre de ressentir. Je ressens. Je dois donc avoir un cœur, donc... Je suppose que je suis plus proche des humains qui en ont un, non ?

Je panique légèrement. Et si je me trompais ? Quelles seraient les conséquences d'une erreur à l'un des ces questionnements ? Serais-je... Oublié ?

Je clos les paupières, prend une grande inspiration.

« Je... Ressens les choses, donc... Logiquement, je... J'ai un cœur, non ?
- A quoi serais-tu prêt(e) afin de rester tel que tu es actuellement ? », me demande la deuxième.

Nouveau coup de massue. Tel que je suis actuellement... Ça veut dire que je peux ne redevenir qu'une pensée ! Que mon existence est peut-être mensongère, elle aussi... Je... Je refuse de retourner dans le vain, de redevenir un mensonge. Je refuse de vivre dans la peur de l'oubli. Je... Je veux être. Je veux être vrai !
Je m'effondre sur place, désormais à genoux devant des créatures que je ne vois même pas. À nouveau, ma vue se brouille.

« Je... Je suis prêt à tout... À tout ce qu'il faudra pour ne pas cesser d'exister... Ce serait trop cruel...
- Que regretterais-tu si tu devais redevenir une pensée ? », demandent en chœur les deux autres.

C'est le coup de grâce. Je tombe sur le côté et ramène mes genoux en position fœtale. Je me mets à pleurer. Je suis faible...

Terriblement faible. Je me mors le genoux pour éviter de trop craquer. Je ne veux pas répondre à cette question, et pourtant, je sais que j'y suis obligé. Je ferme les yeux, ce qui poussent les dernières larmes sur mes joues, pour finir sur le vitrail. J'ai honte.

« … Je... Je saurais que mon existence n'a aucun... Aucun sens... Que je ne signifie rien, littéralement rien... Que je ne suis rien du tout... Et le pire dans tout ça, c'est que j'aurais goûté à l'espoir d'être quelque chose... Voir même d'être quelqu'un. »

Petit silence.

« Et... On me priverait de tout ça ? Je ne sais pas si... Si je pourrais le supporter. »

Alors que je fondais à chaudes larmes, je sentais mon corps devenir de plus en plus léger...
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